Les lichens, à mi-chemin entre végétal et champignon

Quelques espèces courantes ou caractéristiques du groupe des lichens


Les lichens sont des organismes constitués de deux partenaires. Le partenaire fongique (le champignon) qui représente plus de 90 % de sa biomasse et le partenaire chlorophyllien (le végétal) qui complète celle-ci pour former une association symbiotique autonome.

Des "végétaux" qui ne savent vivre sans les champignons ...

Considéré dans le passé comme n'étant ni champignon ni végétal, ce groupe n'était pas repris dans les anciens ouvrages de mycologie. Il en fait désormais partie. En effet, il est le résultat de la symbiose d'un champignon ascomycète, basidiomycète ou deuteromycète et d'une algue unicellulaire ou filamenteuse. Il s'agit donc de trois types différents mais semblables dans le mode de vie : le champignon présente une morphologie spécifique intégrant le végétal qu'il abrite et et qui lui apporte les produits de la photosynthèse dont il se nourrit. Ce champignon-végétal se développe souvent en groupes de nombreux individus, recouvrant parfois totalement le support censé lui assurer la subsistance par l'intermédiaire de son hôte.

La reproduction des lichens peut prendre deux formes : soit par la production de spores comme la majorité des champignons (reproduction sexuée) soit par la multiplication végétative (reproduction par émissions de sorédies et d'isidies et dans certains cas par bouturage). Les sorédies sont émises par les soralies et leur légèreté permet la dissémination, de même que le bouturage est assuré par la dessiccation spontanée des espèces qui se cassent en fragments que le vent peut alors emporter. Les isidies sont des petits bourgeons contenant les éléments de base des deux partenaires mais sont trop lourdes et assurent le plus souvent une reproduction qui va agrandir la colonie dont elles sont issues. La reproduction sexuée est assurée par la production d'apothécies qui sont le résultat de la fusion de deux hyphes sexuellement différenciées.

Les lichens ne font pas l'objet d'une classification dans un règne spécifique mais font partie de celui des champignons qui constituent par l'intermédiaire des hyphes (ensemble des cellules) la plus grande partie de leur biomasse. Ces espèces particulières affectent plus de 20 % des champignons actuellement connus. Parmi eux, c'est le groupe des ascomycètes qui comporte le plus grand nombre d'espèces lichénisées. Ces ascolichens affectent près de 46 % de ce groupe soit près de 15000 espèces de champignons. Les deuteromycètes (groupe des champignons "imparfaits" dont la reproduction non sexuée est aujourd'hui peu connue, comportant notamment des moisissures, levures, etc.) comptent un peu plus de 200 espèces lichénisées et les basidiomycètes à peine une cinquantaine.

Particulièrement sensibles aux polluants, les lichens sont devenus des indicateurs au service de la science environnementale. Ils sont par ailleurs utilisés en médecine, en alimentation animale et humaine, en parfumerie et, plus artisanalement, en fabrication de colorants.

Vous trouverez dans ce Mémento, par ordre alphabétique :



bois à champignons, lichens et myxomycètes Buellia aethalea Caloplaca aurantiaca Caloplaca flavescens Candelaria concolor Cladonia ciliata Cladonia coniocraea Cladonia deformis Cladonia fimbriata Cladonia portentosa Cladonia pyxidata Cladonia rangiferina Evernia prunastri Flavoparmelia caperata Graphis scripta Lecanora chlarotera Lecanora muralis Lobaria sublaevis Ochrolechia pallescens Parmelia caperata Parmelia sulcata Peltigera rufescens Pertusaria amara Pertusaria multipuncta Xanthoria elegans Xanthoria parietina Xanthoria polycarpa

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